Les modes se succèdent et Brahms invariablement poursuit son chemin...

Majestueux et lyrique, émouvant à l’extrême violente, mais toujours nuancée et des élans d’une folle passion étourdissante comme un orage sur un lac de montagne.

Brahms aima la nature, la vie et les choses matérielles simple.

Sans doute en vieillissant fut il plus armé sur le plan sentimental que beaucoup d’autres.Il eut à se résoudre à ne jamais partager la vie sentimentale de la seule amante à lui interdite,Clara . Et une grande partie de son œuvre porte son empreinte indélébile.

 

Il eut la sagesse de fréquenter de charmantes amies de passage auxquelles il n’avoua jamais ces choses idiotes que l’on oublie à propos du plaisir et du désir.Propos de flammes et de cendres ...qui comme chacun l’apprend au fil des ans ne lèvent dans le cœur des partenaires que rancunes et ternissent les souvenirs qui par ailleurs pourraient être délicieux.

Si l’amour ne fut pas forcément une “tasse de thé “ à plusieurs parfums,je dirais que l’amitié lui inspira des pièces d’une magnificence incomparable.Et tant mieux car la pensée brahmsienne a pour l’amateur de musique authentique une puissance d’expression poétique magique.

Voici plusieurs enregistrements,parus chez plusieurs éditeurs avec des solistes pour lesquels il s’agit d’une première.

Adam Laloum

Originaire de Toulouse,il parcourt depuis l’âge de 15 ans les Conservatoires de classes en Classes de maître avec un égal bonheur,celui d’un jeu clair et fruité,poétique et maîtrisé en technique d’une façon parfaite.
Son plus grand mérite est d’avoir obtenu le Prix Clara Haskil en 2009 alors qu’il avait déjà obtenu le prix Ravel à Lyon en 2007.
Tout d’abord l’Opus 21. Variations sur un thèms original . Et nous sommes bien dans l’univers secret de Brahms cultivant son jardin poétique sans vouloir étonner.,mais suivant son rêve intérieur en toute simplicité géniale.Ce fut Clara qui les créa.. ;Et l’on devine ça et là que l’admiration du jeu,de Brahms pour son aîné Robert Schumann tenait encore la main du d’un poète résigné ,ce Brahms ami qui veut faire oublier le rêve de l’amant.

Puis ce sont les Huit Klavierstücke opus 76 où alternent Capriccios et Intermezzos qui viennent appeler nos sens à saisir le mystérieux paysage intérieur du compositeur encore jeune et vibrant mais déjà tourné vers le futur solitaire..
Futur et présent conjugués au passé avec l’opus 117 ,trois Intermezzi , comme des feuilles laissées à la lecture anonyme de ceux qui passent proches ou lointains s’en saisisent guidés par l’ inconnue si prisée d’un romantisme épuré à force d’évocations et rappelées au secours du solitaire..Et tout est dit pour cette fois dans les pleurs d’un bonheur indicible.

Nous entendrons Alain Laloum au Festival de La Roque d’Anthéron cet été au cours de la Nuit du Piano du 3 août donnée au Château de Florans

Amalthée

Aimer Brahms - Adam Laloum, piano

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Hélène Cadouin
dite "AMALTHÉE"

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