La Femme de ma vie
Par Joël Fauré
La relation affectueuse ou pas d’une mère à un fils a marqué l’histoire, le théâtre, la littérature, l’art en général. Néron a fait tuer Agrippine, ce qui est un exemple extrême. Phèdre dans le théâtre de Racine aime Hyppolyte, ce qui peut arriver encore.
En général les rapports de mère à fils sont asse bons tant que le fils demeure célibataire. Le remariage de la mère après un divorce ou un veuvage peut atteindre des pics dramatiques
Rien de tel dans ce témoignage. Nous entendons et suivons deux êtres de nature amicale qui se sont aimés ,profondément et parfois , se sont trouvés au bord de la dispute. Mais quel fraicheur, quelle tendresse dans l’aventure d’une vie partagée entre fils unique et maman. Un cercle restreint, vertueux, semé d’épreuves à la hauteur d’un courage et d’une indispensable volonté de vivre pour vivre. On y trouve des fleurs et de la poésie , des pleurs et des sourires. Et bien entendu des instants poignants. Ces deux êtres si différente ont vécu un amour unique . Simple, harmonieux. Attachant. Dont l’auteur nous fait part avec une verve irrésistible, volontairement semée de sursauts et de bousculades, toujours pleine d’humour malgré un mélancolie sous jacente. La mélancolie du temps qui passe .
De la campagne et de la ville, du rire enfantin au sérieux d’un fonctionnaire Joël Fauré passe sous les fourches d’un destin atypique et heureux. Il a réussi à demeurer libre tout en servant de belles causes solidaires et en occupant un poste de fonctionnaire. Et dans quelques jours il fera partie de la distribution de la représentation de sa pièce de Théâtre À Propos de Bottes au Théâtre de poche à Toulouse Bûcheur et poète, il a lutté contre la maladie avec courage et aidé d’autres plus atteints que lui avec discrétion. Homme de plume à la rédaction d’une chaîne de télévision en expansion, puis écrivain, chroniqueur ,auteur de pièces de théâtre ; il s’intéresse très tôt au Cirque et surtout à la dompteuse Jeannette Mac Donald et assure la pérennité de sa renommée par une biographie généreuse et passionnante en des années qui laissaient le Cirque sur le bas côté de la route en( France mais pas en Chine ou en Russie ou Allemagne). Ainsi je fis sa rencontre.
C’est un enfant de la campagne . Papa était de Buzet sur Tarn et Maman de Lestrade-et-Touhels
Il connut les chemins de la Haute Garonne, de l’Aveyron et du Tarn, comme les Musées, les cinémas, les lieux de loisirs et l’École communale, le Lycée et l’enseignement de la France Toulousaine et républicaine. Car dans les régions-nous disions fièrement Province-[1] et le disons encore, les parfums de la campagne restent en nous souvent à jamais et nous tiennent éveillés à l’essentiel[2].
Heureux, Joël le paraît, il avance de projet en projet. Il marche au pas d’ homme de son temps qui n’oublie jamais d’où il vient. Il a ainsi écrit nombre d’ouvrages variés en thèmes ce qui montre son ouverture d’esprit, surtout pour la radio et le théâtre.. Joël s’il parle de lui dans ce livre, ne tient pas la première place mais la seconde. La Femme de ma vie ressemble à une suite de scènes de vie réunies en chapelet. On y parle de l’enfance, de l’école et des réussites comme des pensum et des récompenses. De l’adolescence et de l’entrée dans l’ère de l’Ordinateur dont maman avait peur comme d’un instrument diabolique inutile, bon à ruiner le budget du ménage.
Un bain de fraîcheur littéraire au cœur de l’hiver.
Amalthée