André Chénier de Giordano

Pour Jonas, Eva Maria et Zeljko…

Le triomphe du DVD

 Un cadeau à vous offrir et à offrir à tout amateur d’opéra et d’histoire.

Elle a vécu Myrtho la jeune tarentine !

Ce vers emblématique  révèle une faible part du poète  martyre André Chénier.

Né en 1762 à Galata, quartier de Constantinople d’une mère grecque et de  Louis de Chénier négociant qui se retire en France en 1765 avec sa famille.

Il étudie à Carcassonne puis au Collège de Navarre à Paris et ensuite à l’École militaire de Strasbourg dont il ne peut sortir Officier par absence de quartier de noblesse.

Il a participé aux achats de votes de Conventionnels au cours du procès de Louis XVI. Il fréquenta de jolies  femmes  intelligentes : Marie de Cosway, Mlle d’Estat, Charlotte Corday pour laquelle il écrivit une Ode. Et Aimée de Coigny sa muse.

Guillotiné le 7 thermidor, deux jours avant la chute de Robespierre,

Unberto Giordano après un début de carrière prometteur se voit contraint à vivre chichement à Milan dans les années “fin de siècle“. Il rencontre alors llica le librettiste qui triomphe avec Puccini et lui demande :

 

Donnez moi un beau livret et je prendrai personnellement la responsabilité du succès musical.

C’est un triomphe le 28 mars 1896 et cet opéra est repris dans le monde entier qui lui fait une fête à chaque représentation. La France ne l’aime que du bout des doigts !

Ce qui n’empêcha pas une reprise inoubliable à Toulouse il y a cinq ou six saisons en arrière. Ici nous avons une représentation en DVD parfaitement tournée et enregistrée à Londres sous la direction du chef Antonio Papano et la mise en scène de McVicar.

Généralement les mises en scène sont toujours réussies. Car le sujet est sans ambiguïté, ici la perfection est atteinte. Les jeux de lumières et les costumes jouent d’un même élan.  Il y faut un trio vocal de premier ordre et le souvenir de Maria Callas chantant cet air sur trois octaves au 3° acte avec tout son vérisme entremêlé de romanesque, demeure dans les mémoires des toutes les sopranos voulant se mesurer Madeleine de Coigny.

Les tableaux des peuples de Paris et des derniers feux des fêtes de l’aristocratie en 1789 semblent sortis des mémoires et si bien tournés tant musicalement que par les textes que l’on en ressent une nostalgie prégnante.

Trois personnages principaux y figurent au cours d’un drame parfaitement tissé. Madeleine de Coigny ,ici avec Eva Maria Westbroek qui possède les  magistrales qualités de ce rôle, haut en tensions , exigeant à l’extrême sur le plan musicale et vocal. André Chénier le rôle titre, illustré par Jonas Kauffmann  absolument magnifique dans ses quatre airs si variés , aux  contrastes  fulgurants et Zeljko Lucic en Gérard  baryton d’une classe vocale exceptionnelle.

À quoi servirait d’aligner dans cette invitation les superlatifs ? Le spectacle est un enchantement.  Jonas Kaufmann et Eva Maria Westbroek  saisissent le spectateur à l’instant de leur apparition et l’on passe les quatre actes d’un seul souffle car le bonheur du DVD est dans l’absence  d’entracte. La prestation de Gérard l’ancien Valet des Coigny devenu un des chefs de la Révolution, est magistrale et l‘on découvre un baryton dramatique de grand talent dont nous reparlerons Zeljko Lucic.

Une production magnifique et qui fera référence.

Andrea Chénier

Giordano et Ilica . Jonas Kaufmann, Eva Maria Westbroek, Zeljko Lucic

 

 

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Hélène Cadouin
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