ARTE Le Dimanche

Un Concert à Votre portée avec votre tablette ou votre ordinateur

 

Bienvenu en ce dimanche à 18H50 ce concert de haut niveau  qui nous permet de voyager. Vous pourrez y assister en différé sur ARTE TV pendant quelques semaines .

Pour ce deuxième Dimanche de l’Avent le chef Andris Nelson se trouvait à la tête de l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig.

Une phalange dont l’histoire remonte loin et qui compte parmi les plus prestigieux du monde.

Nous verrons la biographie de chef dès la semaine prochaine pour son intégrale es Symphonies de Beethoven en CD chez Universal.,

tout en sachant qu’il  a déjà à son actif, une panoplie très appréciable de CD et DVD comme palmarès.

La quatrième symphonie fut composée à Venise alors que Tchaïkovsky résidait à l’Hôtel Beau Rivage. L’hiver sur la lagune l’inspire et il écrit à Nadeja von Meck [1]sa nouvelle Mécène :

“Je suis dans la composition d’une symphonie que je pense vous dédier car elle reflète vos sentiments les plus profond et vos idées les plus chères“

L’opéra Eugène Onéguine est déjà sur le chevalet lorsque cette symphonie surgit dans l’imagination du compositeur qui, de plus, en cette année 1877 a tenté puis renoncer à se marier !

Il rédige pour sa bienfaitrice un long commentaire sur ce qui l’inspire et ses pensées oscillent sur le fatum . Ces états successifs dans lesquels se trouve l’homme qui pense et ressent. De la joie la plus radieuse à la tristesse parfois la plus inexplicable…mais il faut suivre sa destinée.

La première exécution eut lieu à Moscou le 10 Février 1878 sous la direction de Nicolaî  Rubinstein. Le succès ne fut pas au rendez-vous ce qui peina le compositeur. En revanche le triomphe du 25 novembre de la même année cette fois sous la direction de Napravnick ,cette fois à Saint Petersbourg  lui rendit son humeur créatrice au meilleur de lui-même, il acheva l’opéra commencé.

Quatre mouvements.

1)Andante sostenuto avec un mouvement de valse en fin de partie. Le célèbre appel de trompettes est réputé et marque de son éclat tout les déroulement qui va suivre. Alternance de rêves de bonheurs fugitifs et fragiles et de réalité triste.

2)Andantino in modo di canzona  La mélancolie bien romantique qui saisit l’être à la fin de la journée, juste avant la nuit, alors que les tâches de la journée sont achevées.

3)Scherzo(pizzicato ostenuto) –Allegro. Une étape de rêve avant le sommeil avec une chanson de moujik et des rythme de sauts de plaisirs lorsque l’on a bu un bon verre de vin et que l’ivresse s’annonce mais ne vous a pas encore étourdi. Les rêves s’installent dans une somnolence semée d’images burlesques et chaotiques.

Ce mouvement fut bissé à l’exécution de Saint Petersbourg tant le public l’a aimé.

4)Allegro con fuocco Le thème est une chanson bien connue à l’époque :Un bouleau se dressait dans le chant

Si le plaisir n’est pas en toi v a le trouver chez les autres. Une conseil que le compositeur se donne :Si tu n’es pas dans une bonne journée sors donc voir le peuple  et regardes comme il sait s’amuser ave de simple gestes et de la franchise !

Mais le poète ou le compositeur n’intéresse personne parmi ces gens simples tout occupé de leur plaisir et de la compagnie joyeuse et insouciante qu’ils forment. Ils ne se retournent pas vers lui ! Cette fête populaire se déroule à merveille dans les soubresauts des rires et des verres qui trinquent comme dans le pas des danses improvisées. Et le témoin qui venait ainsi se changer les idées ne peut s’en prendre qu’à lui même si cette ronde sympathique et insouciante ne le dégage pas de ses angoisses.

Le premier thème de cette quatrième est repris dans le dernier mouvement. Une manière de se référer à la cinquième symphonie de Beethoven que Tchaïkovsky admirait.

Suivie de la cinquième et de la sixième pour un cycle tout à fait cohérent de ce compositeur.

Andris Nelson et l’orchestre du Gewandhaus de Leipzig donnent ici une lecteur passionnante de cette page magnifique. À la fois très proche de la fête et de l’échange de petits moments un peu ivres et insouciants alternant avec un vague à l’âme  à peine retenu sous un éclairage dru et insistant.  Andris Nelson porte la mélancolie de cette œuvre ample et riche de thèmes en contre jour les uns par rapport aux autres. Un sourire de tendresse pour ce compositeur si sensible au moindre frisson de l’âme.

Ce chef a le pouvoir du regard et du geste sobre, il se dégage du lui ure profonde science de l’être qui le fait ressembler à ses musicien et l’on ressent à le voir diriger cette puissance de l’attention qu’il porte à la musique et ceux avec lesquels il la partage.

Partageons donc ces instants avec eux sur ARTE.

Bonne écoute

Amalthée

 



[1] Très riche et veuve du Directeur des Chemins de Fer

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Hélène Cadouin
dite "AMALTHÉE"

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