Lecture pour des journées de Canicule

Une Enquête du juge Pline

Une très jeune et superbe femme, Romane, est retrouvée morte, défigurée, tête en bas, à l’intérieur d’un tonneau, dans l’atelier de son mari, le tonnelier Rocher.

Nous avons connu le juge Pline dans les années 1820. Le saumurois résonnait de crimes atroces entre anciens révolutionnaires, aristocrates aigris rentrés dans leur contrée et leurs biens, après les années d’exil. Ils n’ont rien oublié et rien appris !

Et le juge Pline intervient régulièrement, avec raison et sagesse, en concours de son ami le Commissaire Cuzet afin de l’aider dans ses recherches d’assassins et autres bandits.

Les voici donc aux prises avec ce que l’on pourrait croire un vulgaire drame “ campagnard “, qui se révèle au cours de l’enquête bien plus élaboré qu’une réaction d’émotif primaire de mari cocufié et jaloux !

Nous sommes au tournant des années post impériales.  L’Empire a flambé à Waterloo depuis peu, la seconde Restauration favorise les exigences et la Superbe retrouvée de certains aristocrates.

Cependant ici pas de militaire de carrière. Seul un Comte bouffi de morgue et ses deux fils “parasites“ occupent la toile de fond, en apparence, de cette tragédie villageoise sentant le vin à plein nez. L’équilibre fragile du Pouvoir royal en place, qui a été contraint d’accepter les Institutions mises en place par les Politiques  de progrès des Régimes précédents, rend Cuzet et le juge Pline prudents. Ils se savent observés et sont sur leurs gardes.

Les lieux où se déroule le drame, toujours les environs de Saumur, sont complètement axés vers la production et la mise en conditions de maturité puis de vente du Vin. Et les acteurs sont nombreux le tonnelier, un bourrelier, des vignerons et propriétaires , des ouvriers agricoles etc. . Ensuite, des victimes supplémentaires plus le retour récurrent d’un assassinat commis dix années avant, vont venir épaissir le mystère de l’enquête, tout en constituant un fil d’Ariane dans ce labyrinthe paysan et semi-urbain à la fois qui ne s’ouvre que petit à petit avec réticence.

Dès avant le drame nous apprenons que le juge Pline a présidé le Conseil de famille de l’enfant Romane âgée de huit ans à la mort de ses deux parents assassinés dans leur maison . Son frère Roland, plus âgé qu’elle, a été son tuteur et Pline a renoué les relations avec cette famille pour convaincre le Conseil de laisser Louis Rocher épouser Romane Gentelet.

Quelques jours après l’assassinat de Romane, le proche voisin et sa femme sont eux aussi passés de vie à trépas par un ou deux tueurs. Lui dans une église, elle chez elle…par bonheur l’enfant échappe à ce qui ressemble à la liquidation de témoins.

Ensuite , alors que l’enquête, dans un climat toujours foisonnant avance en évitant des sans issues, une homme à cheval est projeté et descendu de sa monture par deux coups de pistolet , un soir tard en pleine ville.

L’enquête progresse. On brûle de résoudre et de coffrer le ou les coupables ! Mais…

Une fois les quatre-vingt quinze pour cent  bouclés, un otage est pris par un suspect sur les lieux même des arrestations. Et tout est alors remis en question en quelques secondes ! Surgit alors l’épouvantable  promesse d’une catastrophe  abominable.

On est contraint et il faut, à tout prix laisser échapper ce coupable… qui a réussi à capturer cette Otage, extérieure à l’enquête, et nul ne peut , pas plus que  Cuzet ou Pline la sacrifier !

Il faut donc que Pline et les équipes du terrain arment leurs talents et cèdent à cette violence, prenant les décisions à la vitesse de l’éclair . Sans doute une victime du Devoir risque de succomber.

Je vous laisse parvenir à la fin . Une conclusion qui ne se devine pas tant elle comporte de risques et de circonstances à inventer ou à trouver dans le feu de l’action salvatrice de l’Otage. Une fois de plus Gildard Guillaume déploie une  riche et  formidable imagination. L’inattendu côtoie le sublime. Le courage l’intelligence.

Voici devant vous quelques heures de vrai bonheur littéraire !

Amalthée

 

 

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Hélène Cadouin
dite "AMALTHÉE"

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