Toulouse
Les deux Foscari de Giuseppe Verdi
Surprise et découverte magnifiques !
Le doge Francesco Foscari demeura à la tête de la République aristocratique de Venise trente quatre ans. Son superbe monument funéraire en l’Église Santa Maria dei Frari de la ville, évoque gloire et son importance dans la lignée des souverains vénitiens.
D’autres témoignages picturaux rappellent que le personnage eut un règne tourmenté. En effet élu pour ses qualités d’homme d’action et il fut élu alors qu’une autre famille, celle des Loredano comptait prendre la place.
Honneur à la tragédie lyrique française
Tancrède de André Campra
Sous l’égide de Musique baroque en Avignon le théâtre du Grand Avignona repris la tragédie lyrique du compositeur originaire d’Aix en Provence André Campra 1660-1744.
Cette reprise d’une partition aux sublimes accents lyriques écrite sur le texte de Antoine Danchet rappelle par une facture digne d’un héritier de Racine que nous sommes encore à la belle époque classique. Si l’argument est tiré de la Jérusalem délivrée écrit par Le Tasse en 1512 d’après L’Arioste, le texte du livret coule en vers comme dans le grand style classique français digne des Comédiens du fameux théâtre.
Manon de Massenet à Toulouse.
Natalie Dessay: Non pas adieu à l’opéra!
Mais au revoir?
La soprano française sera en tournée avec le compositeur Michel Legrand dès fin Octobre. Un répertoire de musique de variété qui la conduira vers Les Parapluies de Cherbourg. Elle a ainsi fermé pour "congés ? sa carrière de cantatrice classique de soprano léger qu’elle suivit depuis 1990. Date à laquelle elle débuta à Toulouse, pour gagner en 1991, le Concours Mozart de la ville de Vienne (Autriche) pour le bicentenaire du compositeur.
Qui n ‘a pas chanté ou chantonné « Adieu notre petite table », ne connaît pas l’opéra de Massenet, du moins le style Massenet !
Un air. Un air avec toute sa nostalgie chargée à plein de larmes douces amères. Massenet dans cette longue pérégrination lyrique, son troisième succès,
Don Carlo au Capitole de Toulouse
Un orchestre en grande forme, un chef tendu d’émotion et dévoué à l’œuvre. De très grands chanteurs. Le succès au rendez-vous de cette fin de saison 2012 :2013.
Opéra d’Avignon
Roméo et Juliette de Charles Gounod
Sonya Yoncheva, l'éblouissante Juliette
Cela se passe dans une bibliothèque de style Victorien. Un escalier légèrement centré sur la gauche sert de balcon .Les rayonnages rappellent que la littérature anticipe la musique depuis la nuit des temps de l’opéra.
Capitole de Toulouse
Don Pasquale de Donizetti
Ce Dramma buffo fut créé au Théâtre des Italiens à Paris en Janvier 1843.
Le librettiste Michele Accorsi s’inspira de l’École des femmes de Molière et du Barbier de Séville de Beaumarchais.
Cependant il ne faut pas confondre Dramma Buffo et opéra buffa.Ici la farce est mesurée aux nécessités objective : Ernesto et Norina souhaitent se marier dans des conditions valables sans rupture avec l’esprit du temps. Et l’on ne cherche nullement à tourner en ridicule tel ou tel personnage, nous sommes dans une société de gens dénués de complexe et peu soucieux de se détourner d’une existence pondérée et facile.
La belle Hélène de Jacques Offenbach
à Toulouse
Le Capitole de Toulouse comme l’opéra de Montpellier et celui d’Avignon ont programmé une opérette pour les fêtes de fin d’année. Ils jouent à guichets fermés et le triomphe de la Belle Hélène de Jacques Offenbach au Capitole dépasse les espérances d’une simple distraction de fin d’année.
Musique,opéra à Vienne en Novembre
Traviata, Tosca et Simon Boccanegra
Parfois nous partons en voyage sans motif particulier.
Cela dépend de l’humeur du temps ou de la nôtre, quelque fois des deux.
Début septembre me rendant à l’évidence que je ne repartirai pas au soleil de la Crête pour tenter de combattre le rhumatisme sournois qui me guette, je décidais de revoir Vienne.
Vienne à laquelle je suis fidèle depuis ma tendre jeunesse et qui me reçois avec le même visage et la même courtoisie.
Opéra dans mon fauteuil
Lohengrin
Richard Wagner
Vingt ans se sont écoulés depuis que Claudio Abbado alors au sommet de sa carrière dirigeait l’une des incursions réussies quoique hautement critiquées du ténor célébrissime Placido Domingo, aborder les rôles de Helden Tenor[1] de l’opéra allemand.
Cette production de Lohengrin enregistrée à l’opéra de Vienne en 1990, entre dans la légende de la représentation d’opéra filmée. Non seulement pour Domingo, abordant peut être, ce rôle à un âge un peu trop mûr ,mais pour Cheryl Studer qui en ces années 90 à leur aurore ,triomphe à juste titre dans le rôle éloquent d’Elsa. La voix de la soprano d’origine américaine est à son apogée aussi bien dans le répertoire mozartien et bel cantiste que dans ce que l’on appelle les opéras blancs de Wagner. Elle a déjà interprété tant à Munich qu’à Paris et Bayreuth, tantôt La reine de la nuit, qu’Élisabeth de Tannhäuser et nous donnera en concert par la suite, et pour E M I une Marguerite de Faust toutes trois éblouissantes. À ces témoignages de ce que fut Cheryl Studer il faut ajouter une Lucia et une Femme sans ombre dont je vous parlerai plus tard. L’année Mozart en 91 la vit à Salzbourg éblouissante. Dotée d’une technique et d’une pratique musicale et vocale reçue aux États unis elle s’affirmait d’ une quinte prodigieuse passant orchestre et chœurs avec une déconcertante aisance, un aigu fastueux ,élancé, d’une limpidité de cristal coloré d’or, un legato à l’aisance naturelle, un timbre prenant et de caractère et la force irrésistible d’un souffle qui permettait à sa prononciation de passer les écarts et les détails de l’expression dont jamais la chaleur irradiante n’était exclue. Cette étoile palit soudain après une seconde maternité sans doute un peu trop tardive, la dispute de son mari qui s’institua son agent avec un chef d’orchestre au caractère peu facile. Et Studer du jour au lendemain disparut des scènes où se “fait l’opéra“.
Elle renouvelle ici le quasi miracle de Salzbourg(1987) où elle campa une Elsa stupéfiante de douceur ;de force intérieure et de fierté qui rappela par certains traits la Victoria de Los Angeles des années 50.
Comme un bonheur ne vient jamais seul ,Duna Vejzovics est Ortrud .Elle aussi à couper le souffle par un chant d’une stridence et d’une ampleur démoniaque qui sert un personnage à la force maléfique impressionnante .La vocalité triomphante de cette soprano dramatique n’a d’égale que la perfection de son émission absolument parfaite, on saisit tous les mots et les intentions du personnage haut en couleurs et particulièrement bien écrit par Wagner.
Placodo Domingo s’il apparaît comme lui même, déjà triophant de tout malheur !Chantant du “Domingo “,il demeure crédible en chevalier du Graal venu pour combattre l’ennemi de la pauvre Elsa accusée du meurtre de son frère . Certes il ne s’efface pas mais
Opéra de Vienne
Véronique Gens triomphe sur la première scène mondiale dans Alceste de W.P.Gluck.
Les amateurs d’opéra ne l’ignorent plus à présent, Véronique Gens est devenue nantaise d’adoption il y a une quinzaine d’années .
Ayant débuté sa carrière dans les arcanes du style baroque à une période où le vent de la gloire ne poussait pas tous les navires de cette nuance musicologique et musicale elle se dédie au répertoire classique.Après Aix en Provence la production occupe en ce mois de Novembre la scène prestigieuse de l'Opéra de Vienne.
Lakmé à Montpellier
Alors que cet opéra avait triomphé à l'opéra comique dès sa création en 1883,la vague de la musique de Wagner et de ses émules tenta de recouvrir l'opéra de caractère français! Une centaine de représentation et des reprises sur le coup au fronton des grandes maisons mondiales,dont surtout le triomphe récurrent de Lili Pons aux USA avec ce fameux Airs des Clochettes devint bien malgré l'artiste une rengaine ,ce qui contribua à provoquer des jugements péjoratifs sur l'oeuvre.
Lakmé à l'opéra de Montpellier
Alors que cet opéra avait triomphé à l'opéra comique dès sa création en 1883,la vague de la musique de Wagner et de ses émules tenta de recouvrir l'opéra de caractère français! Une centaine de représentation et des reprises sur le coup au fronton des grandes maisons mondiales,dont surtout le triomphe récurrent de Lili Pons aux USA avec ce fameux Airs des Clochettes devint bien malgré l'artiste une rengaine ,ce qui contribua à provoquer des jugements péjoratifs sur l'oeuvre.
Pour la première fois sur scène en France depuis plus d’un siècle :
Rienzi de Richard Wagner au Capitole de Toulouse
Il s’agit d’un événement de taille majeur .La représentation en scène du Rienzi à quelques mois du début des commémorations du bi centenaire de la naissance de Richard Wagner 1813-1883.
Le Festival de Bayreuth 2013 l’annonce dans le cadre du Festival, mais les représentations n’auront pas lieu sur la fameuse colline, mais dans une autre salle.
Il y eut au Châtelet en 2002 un concert très décevant au cours duquel seuls les auditeurs purent déceler les grandes lignes de l’œuvre, mais la distribution en était assez difficile.
Rien de tel à Toulouse .L’essentiel du grand intérêt de cette production est dans la distribution des chanteurs qui relève de l’idéal car nous devons garder présent à notre pensée le niveau de notre époque qui ne compte pas d’immenses chanteurs comme à l’âge d’or.
Monter la Bohème de Puccini sur le plateau d’Orange avec ses 160 mètres d’ouverture est un défi.
D’autant plus risqué avec la scénographie minimale signée Emmanuelle Favre pourtant habituée des lieux.
Peu de décors et même rien si l’on considère le troisième acte qui se déroule à la barrière d’enfer, donc un des octrois de Paris en plein hiver avec des figurants et les quatre personnages principaux, une action psychologique serrée qui se perd et parfois les voix se dispersant dans l’espace trop vaste.
Faust de Charles Gounod
Faust demeure l’un des trois ou quatre opéras les plus joués dans le monde.
Le mythe goethéen qui imprégna l’imaginaire de tant de compositeurs de toutes tendances se révèle à nous comme un antidote à notre existence contemporaine voire à nos déficiences affectives.
Les amours de cette jeune fille orpheline de père dont le grand frère est un fier soldat surgissent pour faire exemple application de la doctrine de Méphistophélès : il y a une perversion et une somme de mauvais instinct en tout humain.
Eugène Oneguine de P.I..Tchaïkovski
Triomphe en Avignon
L'opéra de Tchaikovskï Eugène Onéguine apparait sur la scène en 1879 ,le 29 mars,au Théâtre Maly à Saint Petersbourg.
C'est la cantatrice E.A. Lavroskaïa qui lui suggère cette oeuvre,et elle sera la créatrice du rôle de Tatiana en compagnie des élève du Conservatoire pour la création.
L'argument vient du roman de Alexandre Pouchkine qui ,quartante années plus tôt avait succombé au cours d'un duel.
Tchaïkovski se replonge dans le roman sans très grande conviction...Mais le livre refermé il commence à en écrire une ébauche de partition.
Cependant un incident coupe son inspiration et la rédaction de la pièce.Pris par un désir de paraître respectable il se marie le 6 juillet avec une élève,Antonia Miloukova.
Carmen en Avignon.
Ballade pour un mélomane
Alain Guingal danse avec l’orchestre !
Tandis que Nadine Duffaut attaque de front !
Pour sa dernière production de la saison l’opéra d’Avignon reprenait la production signée par Nadine Duffaut et quelque peu réinventée de celles d’Orange et donnée en ce même théâtre d’Avignon il y a quelques années. Refonte totale dans le ton du misérabilisme.
Moins de un an après la visite du Bolchoï, Marris Jansons dirige en concert l’opéra le plus aimé de Tchaïkovski, l’incomparable Eugène Onegin.
Sans doute le pari de donner cette pièce d’une théâtralité puissante sans décors,mais avec une distribution vocale et musicale exceptionnelle, s’avère-t-il garant de sa validité et de sa véracité d‘expression.
Car rarement une partition à nue n’influe autant sur l’auditoire.
Lire la suite : Eugène Onegin de Tchaïkovski: Somptueuse Soirée russe à Lucerne
Hélène Cadouin
dite "AMALTHÉE"
Tel. 07 88 21 15 46
Mail. contact@amalthee-ecrivain.info