Il nous a quitté Dimanche premier décembreChef d’orchestre discret et talentueux Marris Jansons était aimés de tous sans réserve. Il était sans manières excessives et d’une courtoisie remarquable. Musiciens d’orchestre, solistes et chanteurs comme Directeurs de salle et élèves éprouvaient une admiration affectueuses pour lui.
Il nous a quitté Dimanche premier décembreChef d’orchestre discret et talentueux Marris Jansons était aimés de tous sans réserve. Il était sans manières excessives et d’une courtoisie remarquable. Musiciens d’orchestre, solistes et chanteurs comme Directeurs de salle et élèves éprouvaient une admiration affectueuses pour lui.
Répertoire[1] et parcours d’une dame de France du vingtième au vingt et unième siècle, cette autobiographie montre à première lecture l’ambitus très large d’une vie accomplie en un destin hors du commun.
Festival scénique sacré.
Ultime pièce du Maître fruit d’une destinée exemplaire de l’artiste “romantique“ et visionnaire . Toutes les recherches, les qualités originales comme les théories musicales, théâtrales et littéraires de Wagner aboutissent dans la refonte de ce drame venu du fond des âges.Un drame tiré du manuscrit du troubadour Wolfram von Eschenbach : Parzifal.
Ce roman courtois de 25 000 vers datant des environs de 1200 qui lui même fut inspiré de Perceval, Le Comte du Graal du célèbre Chretien de Troyes ( fin du 12e ).
Pour Richard Wagner la période de composition musicale s’étendit de 1877 à 1882. Les premières esquisses du livret remontant à 1857 et se suivent à intervalles irréguliers jusqu’en 1877.
Mais aujourd'hui encore, je cherche en vain une œuvre qui ait la même dangereuse fascination, la même effrayante et suave infinitude que Tristan et Isolde. Le monde est pauvre pour celui qui n'a jamais été assez malade pour goûter cette “volupté de l'enfer”. F.Nietzsche Ecce Homo
Oeuvre prodigieuse et unique née dans le fil du destin du compositeur ,écrite comme la délivrance d’un amour alambiqué, narcissique ,inassouvi et impossible.
La légende celtique Tristan et Iseut occupe Richard Wagner alors en Suisse qui en écrit le poème puis la musique entre 1857 et 1859 . Le drame lyrique sera représenté en Première le 10 juin 1865 au théâtre royal de la Cour de Bavière à Munich grâce au patronat de Louis II mécène du compositeur. Sous la direction de Hans von Bulow1
Édition vraiment heureuse que le soleil a embellie avec la quasi intégrale des opéras du maître1 en dehors du Ring. Absent depuis trois ans du programme ce qui fluidifie l ‘assistance du public du festival le plus couru du monde. Ainsi cela permet à de nombreux amateurs de trouver de la place au bonheur du dernier moment.
On nous promet en 2020 une mise en scène de l’autrichien Valentin Schwarz pour la nouvelle Tétralogie2 dirigée par Pietrari Inkinen chef Finlandais officiant à Sarrebruck . Avec , entre autres, le Gurnemanz 3de cette année Gunther Groissböck et la Brünnhilde de Petra Lang actuelle Isolde , le Siegfried de Andreas Shaeger Parsifal de cette année, pour la deuxième journée éponyme Stephen Gould l’actuel Tristan pour le Crépuscule des Dieux .Des habitués de la nouvelle génération des chanteurs wagnériens.
Tannhäuser
2019 ouvrait donc avec la nouvelle mouture de Tannhäuser ou le Combat des chanteurs de la Wartburg et une mise en scène qui ne laisse pas indifférent de Tobias Kratzer et la direction somptueuse, bouillonnante ,limpide et racée de Valery Gergiev .
Ouverture de la Saison 19/20
Marina Rebeka en Norma , Karine Deshayes Adalgise. Le triomphe absolu.
Norma opéra mythique , chef d’œuvre du bel canto et de l’émotion lyrique devant l’éternel, dont tout mélomane et surtout l’amateur d’opéra a entendu sonner le titre , déplace le monde par la rareté de ses représentations dues aux grandes difficultés de réunir un plateau qui puisse affronter sans pâlir devant la légende. En sachant que la première Norma de l’histoire Giudita Pasta 1797-1865 fut elle même une légende…Comme Giulia Grisi aux Italiens à Pars en 1835 et Maria Callas encore insurpassé aujourd’hui !
La Callas y trouva sa gloire dès 1954 et sa roche tarpéienne à Rome le soir du 4 janvier 1958 ) la suite d’une extinction de voix. Caballé , Sutherland sont loin et Hasmik Papian ne le chante plus depuis 2014.
Avec Tristan et Isolde de Wagner , pas tout à fait pour les mêmes motifs, cette tragédie lyrique pompeuse et solennelle datant de 1832 creuse un peu l’estomac de tout directeur d’opéra.
L’œuvre de Vincenzo Bellini qui mourut en France à Puteaux[1], à l’âge de trente trois ans, n’avait pas été présente sur la scène toulousaine depuis quarante ans.
La somptueuse et cruelle Prêtresse gauloise fait partie des chevaux de bataille des grands sopranos bel cantistes. Nombre de ces dames s’y sont risqué dans les premières années du 21e siècle[2] sans véritablement briser les miroirs d’antan !
L ‘ apothéose de la divine Anna Netrebko
Le Trouvère de Giuseppe Verdi
L’émission Passage des Arts sur la 5 nous présentait en direct de l’Arène de Vérone ( Vénétie Italie) , Le Trouvère de Verdi livret de Salvatore Camarano et Leone Emanuele Bardare. L’origine en est la pièce espagnole El Trovador de 1836 de Antonio Garcia Guiterez.
Un drame sombre, épais , par moment pathologique et démesuré, voire débordant pour lequel Giuseppe Verdi acheta un dictionnaire d’espagnol afin de lire ce drame connaissant un vrai succès. Et d’en donner après lecture , la matière à son ami et librettiste Camarano alors très malade[1] que Bardare qui le termina.
Le succès fut immédiat dès la création et les représentations au théâtre Apollo de Rome en 1853 (19 Janvier). La création en France eut lieu en 1857.
L’ arène de Vérone reçoit depuis 1913 des représentations d’opéras dans des conditions de fêtes estivales populaires . L’Italie aime les circuits automobiles, les courses cyclistes, elle a eu Fausto Copi! Et elle demeure la terre d’élection pour tous les arts et aujourd’hui comme au 19e siècle l’opéra en particulier cher aux élites , aux gens fortunés comme au peuple italien toutes classes sociales et d’âges confondues.
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
Charles Baudelaire Correspondances
Voici un livre en charge de la “carte de visite” d’un peintre contemporain.
Les fruits de la métamorphose réunissent des photos d’œuvres de l’artiste de 2004 à aujourd’hui. Période qui verra la transformation de son écriture. Transformation ou évolution au fil des années, des commandes, des changements de conditions d’existence… pour parvenir à la métamorphose.
En quinze ans on passe de la représentation parfaitement lisible et figurative à l’abstraction et au secret, à cette correspondance furtive des traits et des couleurs sous l’influence absolue de la pensée de l’instant.
Lire la suite : Jean-Jacques Marie. Les fruits de la Métamorphose
Philipp Maintz
Opéra de chambre d’après le roman d’Émile Zola
Thérèse Raquin
Il s’agit du troisième roman de Zola qui en tira une pièce que la critique esquinta joyeusement le qualificatif de putride fut accordé au genre de “roman naturaliste“,qualificatif voulu par son auteur, que l’on trouva en dessous de la réalité.
Mais Zola entendait aussi décrire l’état de saleté repoussante dans laquelle sur le plan moral et matériel étaient contraints de vivre une certaine partie de la population. État dont Haussmann plus tard tentera de masquer l’urgence, mais hélas pour donner à la capitale de beaux immeubles que nous admirons encore mais qui ne servirent pas au petit peuple. Celui des journaliers, des femmes seules abandonnées et autres en situation précaire. La grande bourgeoisie exécra Zola, cependant, même en appréciant peu certains de ses ouvrages, force est de constater qu’à la suite de Balzac plus large d’esprit et d’intelligence, il fut des premiers écrivains naturalistes certes, mais également social.[1]
Par Jean Marie Cartonné
Le théâtre est un art éphémère qui meurt avec le salut final Jean Marie Cartonné[1]
La vie est une comédie pour ceux qui pensent et une tragédie pour ceux qui ressentent
Horace Warpool
Au dix-huitième siècle le corps pur et le coeur frêle une belle petite fille de douze ans dont la mère a abandonné le père et l’ auberge pour monter sur les planches d’un théâtre de fortune et changer de condition, ne pèse pas lourd dans la conscience de ce même père.
Qu’importe la fragilité de cette délicate fleur à éclore…nous ne sommes plus à lire Pierre de Ronsard . Et les Femmes Savantes péroreraient en vain et bien loin, même si l’auberge du père de Clarisse se trouve non loin de Versailles et de son Palais royal
Richard Wagner
Seule comédie après Liebesverbot[1] , les Maîtres tiennent un place rayonnante et savante dans l’oeuvre de Wagner. Le Prélude, véritable symphonie , présente le sujet dans une architecture rutilante , ouvragée comme un vitrail , dont Arturo Toscanini à Salzbourg même , en 1936 laissa une trace indélébile.
Composé entre 1862 et 1867 et dédié au Souverain Louis II de Bavière, la Première eut lieu à Munich le 21 juin 1868 au Théâtre de la Cour[2]. Le chef d’orchestre était Hans von Bulow qui vingt ans plus tard mit l’ouvrage au répertoire du Festival de Bayreuth .
L’œuvre entière s’appuie , comme issue de la tradition de l’art musical et vocal allemand . Depuis les minnesanger [3] et auquel viennent se greffer l’autre versant, celui des textes sacrés qui unissaient par leur pratique chorale, dans la peine, la joie et l’amour le peuple, ses bourgeois et ses élites . [4]
Nous reste cependant l’espoir de pouvoir sauver l’orgue séculaire.
Ce que les révolutions et les guerres avaient préservé, les imprudences et les négligences de notre époque l’ont permis.1 L’un des chefs d’œuvre mondial de l’art gothique, Notre Dame de Paris est aujourd’hui l’ombre d’elle-même. Sa toiture d’une valeur à peine estimable, dont certains bois dateraient de l’époque du temple d’Apollon(époque de Lutèce) sont consumés à jamais.
De Richard Strauss
Le temps est un joueur avide…
Charles Baudelaire
La scène se déroule à Vienne au 18e siècle[1]. Richard Strauss et le poète librettiste Hugo von Hofmannsthal s’inspirent des Aventures du Chevalier Faublas [2]de J.B.Louvet de Couvray. La pièce, équilibrée, aux personnages nombreux mis en place avec sagacité et soin bénéficie d’une distribution et d’un contenu des rôles raffinés, remarquablement intelligents sur le plan psychologique et humain.
L’opéra est créé en décembre 1911 à Dresde capitale de la Saxe, au théâtre royal [3]sous la direction du chef Ernst von Schuch. Un immense succès que connaitront plusieurs années après la guerre, Monte Carlo 1926 et Paris 1927.
Jacques Offenbach
Sans une ride deux siècles après !
1819 Jacob Offenbach vient au monde à Cologne le 20 juin.
À Écouter
Jodie Devos
Les coloratures de Jacques Offenbach
Elle est virtuose et ravissante.Elle chante à merveille les “airs“ comiques et les magnifiques mélodies sentimentales et poétiques de ce cher Offenbach .
Elle fut deuxième prix du Concours Reine Élisabeth de Belgique en 2014.Vous pouvez entendre plusieurs de ses concerts sur You Tube, en guise d’entrée en matière.
Et ce disque vous sera indispensable car il est un miroir révélateur de cette jeune femme au talent séduisant et attachant. Jodie Devos trace un de ces portraits qui marquent par leur juste mesure une époque et un moment de bonheur partagé.
L’enchanteur tire sa révérence…
Boubou nous a quitté pour un juste sommeil[1]
Le Demoiselles de Rochefort. 1963 Les Parapluies de Cherbourg.1967
Donnés à la télévision cette semaine ses deux films les plus célèbres, suivis, Lundi, d’ une émission regroupant des archives de toute sa carrière, à retrouver en podcast . Voici qui illustra l’hommage rendu à Michel Legrand tel un portrait développé à grands traits, réaliste et parfaitement rythmé.
Depuis plus de soixante ans Michel Legrand occupait une place unique au firmament de la musique. Unique car de Claude Nougaro qu’il parvint à faire monter sur scène et à faire enregistrer les chansons jusqu’à Hollywood où il se fit une place au soleil par des partitions réussies, puis pour Norman Jewison ayant l’idée d’une composition d’un trait de une heure trente, jetée sur les portées après une seule vision, qui permit de caler un film déjà tourné mais non monté, il eut toujours le “joker“ qui donne la réussite. Compositeur, accompagnateur, interprète, arrangeur, chanteur de ses propres chants à ses heures. Un des premiers européens qui dans les années cinquante entre dans la cour des grands Jazz men aux États Unis comme Miles Davis, Bill Evans et John Coltrane .
Cette année La Ville Morte de Wolfgang Korngold (1897-1957) entre au répertoire du Capitole. La réussite est complète. Le public a applaudi debout cette pièce lyrique captivante et somptueuse composée et jouée en 1920. E.Korngold est alors âgé de 23 ans.
Cet autrichien, ultime romantique du Mittel Europa naquit à Brno en Moravie[1]. Son père est journaliste et excellent pianiste. Homme ambitieux et intelligent il produira l’enfant prodige dès ses cinq ans devant la haute société viennoise et même l’empereur François Joseph. Erich compose également dans un style post symphonique qui émerveille tous ceux qui l’entendent y compris des compositeurs tels que Puccini et Jean Sibelius.
Après le succès du Ring des Polycrates et Violanta aux alentours de ses seize ans, il compose Die Tode Stadt (La Ville Morte) d’après le roman de Georges Rodenbach sur un livret de Paul Schott. Le succès est tel lors de la création en Avril 1920 que Korngold devient le chef d’orchestre de l’opéra de Hambourg.
La Clemenza di Tito
Pour exécuter de grandes choses, il faut vivre comme si l’on ne devait jamais mourir ![1]
Composé en quelques semaines, alors que les répétitions de la Flûte Enchantée (Die Zauberflöte) au théâtre an der Wien ont commencé, la Clemenza di Tito est l’ultime opéra de Wolfgang Amadeus Mozart. C’est un opera seria.
Voici une trentaine d’années, il passait pour être de peu d’intérêt ! Pourtant Mozart est présent comme en toute ligne écrite de sa main. Et pour ceux et celles qui l’aiment la Clémence sonne, bouleversant, comme l’Adieu.
par Françoise Deville
Éditions La Bisquine
Chaumière où du foyer étincelait la flamme,
Toit que le pèlerin aimait à voir fumer,
Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ?…
Lamartine
Lire la suite : Moi La Malmaison, L’amie intime de Joséphine
Hélène Cadouin dite "AMALTHÉE"
Borde Basse
82 150 Saint Amans du Pech
France