Appelé Singspiel et répondant parfaitement au désir comme aux ordres de l’Empereur Joseph II-Prince cultivé et adepte de la philosophie des Lumières, L’enlèvement au Sérail est le premier ouvrage lyrique de langue allemande.
Gottlieb Stephanie le Jeune fournit à Mozart une comédie aux détours tragi comiques mettant en évidence le progrès intellectuel à la conquête des couches de la société du Saint Empire Germanique. Et cela, surtout, jusqu’à certains membres éminents de l’aristocratie. À l’origine la pièce est signée Christophe Friedrich Bretzner.
Joseph II était Franc Maçon, donc sous certains aspects libéral, il encourageait les artistes et se tenait près de son peuple comme sa mère la grande Marie Thérèse se voulait de l’être.
Le Burgtheater était un lieu pour des pièces et oeuvre écrites en langue allemande.
Lire la suite : l'Enlèvement au Sérail au Capitole de Toulouse
Nous vivons une époque passionnante. La possibilité offerte par Internet de publier par soi-même ses propres créations et recréactions est à la portée de ceux qui en maîtrisent les règles somme toute assez flexibles. Ainsi votre talent[1] ne subit plus le premier filtre de l’éditeur ou des lobby autoproclamés !
Après la multiplication des disques compacts produits par l’artiste lui même et, éventuellement son équipe -datant déjà d’une bonne vingtaine d’année- à l’exemple du gambiste et chef d’orchestre catalan Jordi Saval, voici que chanteurs, orchestres[2] et maisons d’opéra se lancent dans la production de leur propre label.
Jordi Saval nous a révélé un monde musical magnifique en nous donnant gravure d’interprétations d’une intelligence fulgurante.[3] La Philharmonie de Vienne nous ayant présenté des concerts inoubliables qu’ont négligé les multinationales.
Capitole de Toulouse
Il ne viendrait pas à l’idée des Anglais en général d’omettre de programmer régulièrement leur répertoire musical et théâtral des siècles passés comme des jours contemporains.
Nous, français savons à peine l’existence de nos compositeurs contemporains… Que dire du passé ? Et d’Hector Berlioz en particulier quand le seul Festival Berlioz qui fut fondé à Lyon et à la Côte Saint André[1], joue à présent un peu de tout…Mais bien peu de Berlioz.
Ce dimanche 9 octobre le soleil brilla à pleins rayons sur Toulouse. La salle où l’on s’apprêtait à voir et écouter Béatrice et Bénédict à peine occupée au parterre. Tout de même ! L’océan ou la Méditerranée ne sont plus à la température de lézarder ! Et la campagne est certes belle, mais Béatrice et Bénédicte se joue rarement. Le nombre de spectateurs cet après midi là n’était vraiment pas à la hauteur de la salle toulousaine.
Leonard Bernstein est de retour
Que les rêveurs rêvent des mondes qu’ils veulent…
Nous construirons notre maison et couperons notre bois et nous cultiverons notre jardin
Opérette ou comédie musicale ? Les eux car le désir de Bernstein après avoir vu la pièce L’Alouette d’Anouilh mise en scène par Lilian Hellmann. Cette dernière s’adonnait à l’œuvre de Voltaire Candide et Bernstein souhaita en faire du théâtre musical avec elle.
Plusieurs paroliers intervinrent dans la rédaction du texte des chansons John Agee, Dorothy Parker, John Latouche et Richard Wilbur. Ensuite Bernstein lui même et son épouse intervinrent également.
Il faut m’appeler Georges ! Ou alors Maestro ! Mais pas chef d’orchestre…l’aspect est trop militaire !
Il était solaire. Sportif. Il avait été judoka. Montait à cheval. Conduisait son bateau. Aimait la nature, la campagne, la marche.
Il émanait de lui une force magnifique qui vous soutenait. D’un seul regard. Il ne vous oubliait jamais s’il vous avait en amitié. L’amitié, l’amour comme une devise.
Précis, travailleur armé d’un bon sens inné et guidé par l’instinct de ce qui est beau. Évident. Équilibré.
Il était discret et secret.
Il n’aimait pas se lancer dans des analyses trop poussées…
André Chénier de Giordano
Pour Jonas, Eva Maria et Zeljko…
Le triomphe du DVD
Un cadeau à vous offrir et à offrir à tout amateur d’opéra et d’histoire.
Elle a vécu Myrtho la jeune tarentine !
Ce vers emblématique révèle une faible part du poète martyre André Chénier.
Né en 1762 à Galata, quartier de Constantinople d’une mère grecque et de Louis de Chénier négociant qui se retire en France en 1765 avec sa famille.
Il étudie à Carcassonne puis au Collège de Navarre à Paris et ensuite à l’École militaire de Strasbourg dont il ne peut sortir Officier par absence de quartier de noblesse.
Il a participé aux achats de votes de Conventionnels au cours du procès de Louis XVI. Il fréquenta de jolies femmes intelligentes : Marie de Cosway, Mlle d’Estat, Charlotte Corday pour laquelle il écrivit une Ode. Et Aimée de Coigny sa muse.
Guillotiné le 7 thermidor, deux jours avant la chute de Robespierre,
Unberto Giordano après un début de carrière prometteur se voit contraint à vivre chichement à Milan dans les années “fin de siècle“. Il rencontre alors llica le librettiste qui triomphe avec Puccini et lui demande :
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Du bonheur de l’apparente insouciance dans le mariage.
Quelle belle époque ! À maints égards cette période permit de se jouer de tout grâce au théâtre et à l’opéra !
Aujourd’hui il faut être “engagé‘… Et seul mes comiques patentés auraient le droit de rire de l’homme et de la femme pour eux mêmes. Ce n’est pas très gai.
Rossini qui fut véritablement remis au pinacle des Grands avec ses opéras sérieux, tragiques et comiques depuis les années quatre-vingt du siècle dernier. Il apparaît dans cette farce fin psychologue et observateur avisé des mœurs. Et nous en sommes toujours au même parfum !
Le Ring pétrole et plastiques
Ou la Dérision prise au sérieux
Le Prologue L’Or du Rhin
Nous sommes donc revenus sur les rives du Rhin ayant débordé jusqu’à la route 66 qui du nord au sud glisse le long des USA pour briller d’un éclat mortifère en Californie .Les Filles du Rhin sont des “poules“ de Motel et Erda une maquerelle portant manteau de renard blanc. Les géants sont des mécanos et pompistes. Alberich un “ pigeon “ qui joue avec des canards en plastique en attendant les faveurs de ces dames…
Frank Castof (metteur en scène) de cette production de 2013[1] dénonce le capitalisme universel et la mondialisation
La Traviata de Verdi
Nous avons un peu joué à cache cache !
Alors que l’on annonçait Diana Damrau dans le rôle de Violetta et nous en étions ravi…
C’est à nouveau Emonela Jaho qui tint ce rôle titre après sa performance dans Butterfly sur cette même scène fin Juillet.
J’avais entendu et vu cette cantatrice à Vienne, dans le même rôle de Traviata, dans une mise en scène catastrophe qui ne la mettait pas en valeur. La voix m’avait semblée trop légère pour ce rôle et le jeu très sophistiqué.
Je ne reviens pas sur cette appréciation. Car malgré toute la mise en beauté de la dame due à de la mise en scène, le premier acte nous a révélé une voix bien lente, appliquée, peu passionnée et sans véritable gaine ni portamento.
Paradis Latin
Julien Martineau
Que vive et revive la Mandoline
Un festival de mandoline se déroule à Lunel dans le Gard) chaque année depuis 2004. Quelle meilleure raison de se pencher sur le passé de cet instrument pour lequel le répertoire demeure surtout d’accompagnement du chanteur de sérénade et autre jolie pièce d’agrément et de rêve.
Madama Butterfly de Puccini au théâtre Antique
Il serait désobligeant de dire, même sur le mode plaisant, que Giacomo Puccini fit de l’amour des femmes de l’affliction, du désespoir dont elles le payent, sa marque de fabrique !
Cet homme à la beauté racée, au caractère profondément aimable montre dans ses œuvres un caractère puissant absent de préjugés dénonçant avec justesse et acuité psychologique les avatars d’une société hypocrite où le mépris “petit bourgeois catho“ pour toute créature hors de certaines normes établies, faisait des ravages. Pas de “plaidoyer“ démonstratif ou agressif.
Brahms pianiste
Belle, grande, allure impériale elle semble sortir d’un bois de bouleau au printemps. Elle remporte en 2007 le Prix reine Élisabeth de Belgique. Récompense incomparable pour les amateurs de beau piano.
Le trio Wanderer et Johannes Brahms intime
Chez Harmonia Mundi
Le trio Wanderer, Raphaël Pidou Violoncelle, Jean Marc Phillips-Varjabedian, Violon Vincent Coq Piano, défie le temps et la célébrité. On ne compte plus leurs succès discographiques. Une intégrale des trios de Ludwig van Beethoven en 2012, deux opus éminents de Tchaïkovsky l’année suivante, un de Arensky et le souvenir impérissable de ces Folksong, Haydn, Beethoven, Pleyel avec le baryton Wolfgang Holzmair en 2009(Cypres Record).Ils avaient à leur fondation “voyagé“ de Vienne à New York récoltant les prix de Munich aux États Unis…Il faut à trois se trouver un tremplin même si l’on possède talent et enthousiasme.
Rêve et réalité d’une La Folle Journée dans l’ivresse et la joie !
Le Mariage de Figaro ou La Folle Journée conquit le public dès la première lecture-privée- en 1781 à la Comédie française. Joué à l’Odéon en public en 1784, la Cour fit la moue après que l’on ait tenté de l’empêcher par la censure !
Mais Beaumarchais tenait un rôle utile en de nombreux cas[1] et avait les moyens de faire jouer … le succès fut retentissant.
Shakespeare s’inspira de la chronique de Raphael Holinshed pour écrire sa pièce qui fut représentée en 1600 ou 1601 au théâtre du Globe.
La première représentation de l’œuvre de Verdi sur un livret de F.Maria Piave eut lieu à La Pergola théâtre de Florence en 1847 à la période du Carnaval comme le précisait la commande faite à Verdi.
Le public reçut l’œuvre par un triomphe . L'opéra de Zurich en donne une production absolument formidable jusqu'au 7 mai.
Avec un insistant regard vers Ludwig van Beethoven, sa colossale Missa Solemnis et son Triple Concerto, le rappel de Carl Maria von Weber dont il faudrait penser à monter le Freischütz , la huitième symphonie de Hans Werner Henze qui a quelque peu allégé la salle nous avons aussi revisité Romeo und Julietta de Tchaïkovsky, et écouté Les Préludesde Franz Liszt revenus sur la scène après quelques longues années d’oubli[1].
La Missa Solemnis donnée le Vendredi Saint dirigé par C.Thielemann à la tête de l’Orchestre de Dresde se déploya grandiose et pure. Pièce incomparable du répertoire sacré-à la hauteur de la Messe en Si de Bach - composée par Beethoven entre 1818 et 1823.
Ballade pour un mélomane
Salzbourg au Balcon
Un festival en cache un autre !
Cinquante ans après sa fondation ce Festival à encore sa place dans le paysage européen ne serait-ce que par la date. Mais on doute de la poursuite du projet dans l’originalité du caractère premier imprimé par Karajan.
L’actuel directeur appelé en 2012 pour œuvrer dès 2013 Christian Thielemann, suit une ligne plus souple qu’ Abbado et Rattle avaient considérablement infléchie, néanmoins nous en sommes rendus à un Festival bis de l’été.
La présence du plus antique orchestre d’Allemagne pour ne pas dire d’Europe : Saatskapelle Dresden[1] assouplit l’atmosphère de sa présence. Lyrisme et poésie, style “Mittel Europa“ en échange de la “Rolls“ orchestrale de Berlin ! Désir de briller pour briller surmonté et du cœur à cœur dans le sentiment de partage.
Chez Brillant classics
Ramanos Mélikian, Tigran Massurian,
Artur Avanesov.
Ce dernier étant également l’accompagnateur de ces pièces
Nous les avons entendues dans de belles mélodies russes et autres langues en deux disques diffusés ces dernières années. Jeunesse lointaine et Tristesse des choses.
2015 nous donnait rendez-vous avec l’Arménie, terre noble et martyre qui renait de tant de malheur le cœur généreux séchant tant de larmes et un talent d’une prodigieuse jeunesse sans cesse en effervescence heureuse.
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Ou L’école de chant
Le livret est tiré du roman de Madame de Staël 1766-1817 Corinne.
Je rappelle les origines suisses de la romancière, fille de Jacques Necker, banquier, financier genevois et ministre de Louis XVI .Elle épousa le Baron de Staël ambassadeur de Suède.
L’histoire se passe en un acte à l’auberge le Lys d’or à Plombières, ville de cure très fréquentée.
L’argument repose sur l’ attente “forcée“ d’une vingtaine de personnes ayant décidé d’un déplacement tous vers le même lieu au même instant. Reims en Champagne.
Premier personnage, la Comtesse de Folleville cliente des lieux prétend avoir perdu sa garde robe à son arrivée. Or elle est d’une grande élégance et fervente sur la Mode. On s’affole… on s’affole… L’électricité passe dans l’air !
Nous sommes en 1825, au mois de mai. Quelques curistes de la haute société présents dans l’Établissement décident soudain de se rendre au sacre de Charles X, roi de France.[1] En diligence ou en calèche…Bref il faut en être.
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Luigi Dallapiccola : Le Prisonnier
Bela Bartók : Le Château de Barbe Bleue
Un dimanche d’automne frisquet pour une après midi de rêve à l’opéra !
Deux pièces (une heure chacune) écrites sur la ligne de notre époque de crise.
Les deux compositeurs étant originaires par leur naissance de province de l’empire d’Autriche –Hongrie disparu en 1919 lors du Traité de Versailles.
Luigi Dallapiccola en 1904 en Istrie, devenue aujourd’hui la Croatie.
Bela Bartók En 1881 en Hongrie à Banat, là où les influences hongroises, slovaques et roumaines circulent.
Tous deux connaissent l’exil , Dallapiccola avec ses parents exilés dès la fin de la guerre de 14/18 à Graz, puis lui même s’établissant à Florence .Bela Bartók s’exile volontairement aux USA après un ultime concert à Budapest en Août 1940.. Il s’y éteint en 1945.
Hélène Cadouin
dite "AMALTHÉE"
Tel. 07 88 21 15 46
Mail. contact@amalthee-ecrivain.info